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07 août 2006

Les élucubrations du clown (4)

Pas de tête de clown aujourd’hui. Pas envie de rire. Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, depuis le début de cette guerre, je ne parviens plus à sourire vraiment. Ces évènements ont un goût étrangement amer et je ne peux me défaire de ce sentiment de tristesse et d’horreur face à cette folie guerrière qui ne veut pas dire son nom, qui tente de se trouver des justifications. Dans cette escalade meurtrière, rien n’est justifiable. Absolument rien. J’entends d’ici les ricanements et les imprécations de ceux-là qui s’ingénient à trouver toujours une justification à tout. Qui se servent de tout pour briller, se faire connaître ou reconnaître. Pour le pouvoir aussi. Je les trouve petits, sans aucune envergure, éteints aux valeurs humaines, inutiles et profiteurs. Ils gâchent tout. Ils permettent le crime, la désolation, l’injustice et la violence. Même quand ils n’en sont pas les acteurs directs. Et quand ils ajoutent à leur discours des mots de déploration et de compassion convenus, ils me font honte. Je les vomis. J’entends aussi, hélas, le silence des fatalistes, des soumis, des insouciants. Par leur couardise et leur égoïsme ils sont objectivement consentants.

Chercher la responsabilité de qui a commencé équivaudrait à revisiter l’histoire, celle des peuples, des dominations, des empires, des prédations économiques, des idéologies et des fanatismes. L’être humain ne paraît pas très séduisant dans ces domaines. Mais l’être humain est divers. Sa plus grave erreur est d’accepter, de se laisser dominer, de courber l’échine. C’est ce qui fait la force des « décideurs ». Quel drôle de mot ! Décider au nom de quoi ?  au nom de quel droit, sinon celui qu’ils imposent, soit par la manière forte, soit par la croyance, soit par l’idéologie. Aucune science n’a jamais rien avéré de pareil, dans les faits. Seulement le mensonge, les raisonnements fabriqués, les mots dévoyés, comme démocratie, justice, liberté, égalité. « On » se fout royalement de la nature humaine. « On » se fout royalement des hommes (femmes, enfants, hommes) qui sont de chair et de sang et qui du simple fait de leur naissance ont le droit imprescriptible de vivre. Leur enlever ce droit par la guerre, par les attentats, par le blocus, par l’injustice et l’exploitation sociale est tout simplement criminel.

Alors, cette fois, allons nous trouver la force de refuser. De nous opposer. De faire savoir aux marionnettes présidentielles qu’elles se moquent du monde avec leurs facéties tristes et insensées ? Allons nous oser nous exprimer face aux va-t-en guerre qui sévissent aussi dans notre pays, adeptes des fanatismes les plus divers, depuis les fanatismes religieux jusqu’aux fanatismes fascistes et nazis, en passant par les fanatismes idéologiques. Il suffit pour cela de ne pas accepter cette molle excuse que « l’on n’y peut rien ».  Et de dire et faire comprendre aux premiers qu’ils cessent leurs jeux stupides et manipulateurs et aux seconds que l’on ne veut pas d’eux, ni de leur phraséologie miteuse mais toujours dangereuse.